La terrible fin du Cinglant

C'était une nuit d'été, chaude et sèche. Et pourtant la ville de Djeddir s'est vue revêtue d'une terrible purée de pois ; un brouillard étrange dans cette situation, mais qui empêchait de voir à plus de deux mètres. Au matin, la brume était tombée, seule une fine couche de quelques centimètres traînait dans les rues. Dans le port, le Cinglant était revenu, amarré de manière lâche. On voyait qu'il avait souffert de ses voyages et avait subi plusieurs réparations. Mais surtout on ne voyait aucun signe de vie à bors, pas un mouvement, pas un bruit, rien. Devant cet étrange événement, un cordon de gardes fut rapidement mis en place sur le quai pour empêcher quiconque de monter à bord avant que le Gouverneur n'ait pris une décision à ce sujet. La journée fut longue et pleine de rumeurs plus folles les une sque les autres.
La nuit fut terrible dans le quartier du port. Aucune beuverie dans les tavernes ne parvint à diminuer la morosité générale ; l'humeur était sombre. Et surtout, quatre morts terrible eurent lieu. On retrouva quatre cadavres répartis dans le quartier, l'un vidé de son sang et les autres recouverts d'étranges pustules verdâtres. Immédiatement, tout le quartier fut mis en quarantaine, avecd es patrouilles de gardes bloquant les accès. la journée fut très tendue, des Mages vinrent auprès du bateau, mais personne ne monta à bord. Une certaine peur régnait, et la brume ne disparaissait pas.
Au milieu de la nuit suivante, un feu se déclara soudainement sur le Cinglant. Il avait vraisemblablement pris dans les cales, et lorsque l'on s'en aperçut il était trop tard pour réellement le contrecarrer. La nuit fut brillament illuminée tandis que l'immense Cinglant, fierté de Djeddir, se consummait. Malgré les tentatives depuis le quai, le navire brûla presque entièrement avant que sa carcasse ne sombre dans le port...

Attaque sur la famille Ajouf

La famille Ajouf est une riche famille marchande khalère habitant une belle demeure sur la lagune. Récemment, de graves événements sont venus perturber leur vie. A deux jours du mariage de leur fille Saharla, on les a attaqués, semble-t-il une tentative de cambriolage. Plusieurs gardes ont été très gravement blessés dans un ombat qui a mis les agresseurs en déroute sans que rien ne soit dérobé.
Mais c'est une semaine plus tard que le gros problème est arrivé. Cette fois, il y eut une aide à l'intérieur de la maisonnée (dont la garde avait été augmentée) qui a permis aux agresseurs de surprendre les habitants dans leur sommeil. Une véritable boucherie a mis à bas la plupart des gardes, bien des objets de valeur ont été volés. Mais surtout, la jeune et belle Saharla (dont le mariage avait été repoussée suite aux récents événements) a été enlevée. Aucune nouvelle à son sujet depuis.
Quelques témoignanges permettent d'orienter l'enquête, et la famille Ajouf a promis de mettre tous ses moyens pour retrouver les auteurs de ces actes et les faire payer. Différentes rumeurs sur les possibles criminels ne sont guères encourageantes, les considérant parfois comme des créatures surnaturelles, maudites et immortelles, mais il n'y a rien de sûr pour le moment. On parle plus généralement d'un umélorien et d'un nain.


Peut-être est-ce sans lien, mais depuis le lendemain de la disparition de la jeune Saharla, on a aussi remarqué la disparition de Merina Dafral, jeune fille de la petite bourgeoisie umélorienne de Djeddir ayant approximativement le même âge que Saharla. Cette fois, aucun combat, aucune violence, elle n'était juste plus là. La thèse du tueur en série n'est pas exclue...

Changement de proprio

Akban tenait une forge/armurerie dans le souk de Djeddir. SOn père et son grand-père y étaient armuriers avant lui, et il est persuadé d'avoir hérité de leur talent. Mais ce n'est pas trop le cas. Il est reconnu comme un mauvais dans le métier et n'a guère de clients. Mais Akban est tout simplement persuadé d'être le meilleur, et qu'il sera comme tout grand créateur reconnu après sa mort.
La journée a mal commencé quand un marchand khaler accompagné d'un nain et d'un militaire sont venus dans sa boutique pour le conseiller sur une réorientation professionnelle. Akban a bien entendu refusé, mais les méthodes brutales et les menaces ont eut raison de lui et il filé en emportant ses affaires. Il a été contraint de signer un contrat léguant la forge aux nouveaux venus et est parti en jurant de se venger. Depuis, le souk de Djeddir compte une armurerie de moins, l'endroit est "fermé pour rénovations"...

Le "Soleil de Djeddir"

Il est bien connu que le Grand Souk déborde d'activité tant durant le jour que la nuit. Plus que n'importe où ailleurs à Djeddir, la vie est présente dans ce quartier. Odeurs exotiques, couleurs bariolées des échoppes... et même des mains lestes prêtes à vous délester de quelques pistoles trop lourdes.

C'est dans ce cadre que l'on peut trouver la petite boutique du "Soleil de Djeddir". Située dans une rue transversale, elle attire peu l'attention, mais est facilement accessible pour qui sait ce qu'il cherche. L'extérieur ne paye pas de mine: une sobre enseigne pend au dessus d'une porte basse menant à quelques marches qui descendent dans l'échoppe proprement dite. On quitte alors la chaleur étouffante des rues de la belle cité pour se rafraîchir dans l'ombre et le calme de ce magasin relativement spacieux. Après quelques instants, les yeux du visiteur s'habituent à la luminosité restreinte, et peuvent alors contempler toute la richesse du "Soleil de Djeddir": des objets de toutes sortes sont présentés harmonieusement sur toutes les parois. Argenterie, plats en mosaïque, tapis chamarrés, livres richement reliés, fauteuils d'un autre âge... tout trouve sa place chez Rathil Falakh, le charismatique propriétaire des lieux.

Mais allons un peu au-delà des apparences. Puisque vous êtes un ami de Rathil Falakh, il vous proposera de partager le thé dans son arrière-boutique. Passé le comptoir sur lequel sont présentés des bijoux apparemment luxueux et exotiques, on soulève le rideau, et arrive dans l'arrière-salle, réservée aux bons clients, négociations intenses, ainsi qu'aux amis. Un grand tapis couvre le sol, et sur celui-là sont posés divers coussins confortables. Plusieurs narguilés sont à la disposition des visiteurs. Celui qui a l'oeil averti peut remarquer une échelle qui monte vers une petite trappe dans le plafond, l'ouverture vers les quartiers d'habitation du marchand charmeur.

Bien entendu, vous êtes plus qu'un simple client! Rathil Falakh l'a deviné dès que vous êtes entré dans la boutique. Vous désirez laisser quelque chose en dépôt? Suivez le guide. Sous un empilement de coussins ainsi qu'un autre, plus petit tapis, se trouve une trappe menant à la cave, via un escalier taillé dans la roche. Si l'échoppe était qualifiée d'agréablement fraîche, la cave est en revanche complètement abritée du soleil... et des regards indiscrets. On peut y trouver une simple table, quelques chaises, plusieurs bougies, ainsi que plusieurs caves compartimentées où certains "clients" aiment à laisser quelques objets pour un certain temps.

Il est hélas déjà temps de partir! J'entends déjà les bruits de bottes de la milice au-dehors de l'échoppe. Peut-être préféreriez-vous une sortie moins voyante? Prenez le petit tunnel, dont je vais vous ouvrir la grille en fer forgé, et vous parviendrez discrètement derrière la boutique, par une porte dérobée.

N'hésitez pas à revenir! Rahil Falakh a toujours quelque chose pour vous!

Une rumeur dans la pègre : Les Isidoriens

Les dernières rumeurs courant dans le "milieu" font état d'une volonté des Isidoriens de percer à Djeddir. Cette nouvelle Famille est actuellement surtout présente à Antalia et Bejofa mais chercherait à étendre son influence dans les autres cités, entre autres Djeddir. N'oublions pas que leur esprit novateur et créatif les rapproche plus de la classe montante de la bourgeoisie plutôt que des vieilles idées des nobles ; et Djeddir est une cité extrêmement bourgeoise, n'oublions pas que c'était la première à faise sécession dans ce que l'on a appelé "l'hérésie républicaine" pendant la Guerre Civile. Il semblerait donc que les Isidoriens chercheraient à attirer certaines guildes existantes ou à imposer les leurs sur le terrain... Les grandes Familles établies, en particulier les Fils du Sabre, n'ont pas réellement peur de cette arrivée ; mais tout le monde va garder un oeil là-dessus.