Djeddir en effervescence

Depuis ce matin, toute la ville ne parle plus que de ça... à l'exception de notre groupe de petits criminels qui ne parle que de retrouver le khaler à barbe tressée avec bandeau sur l'oeil et tatouages... Mais les autres habitants de la ville sont en effervescence. Un grand moment va arriver. De noueaux sujets de discussion par centaines, des nouveautés à découvrir. Le Cinglant, grand navire affrêté par un regroupement de riches bourgeois khalers parti voilà bien des années vers l'orient, passant les côtes des Terres Noires des Djazars et devant aller jusqu'en pays keshite, devrait revenir au port sous peu. Une embarquation légère, plus rapide, prétend l'avoir vu il y a peu non loin des Royaumes Khalers. Personne ne sait s'il a atteint sa destination ni ce que son équipage a découvert, mais les conversations de Djeddir ne sont plus que supputations à ce sujet... Ce que le Cinglant va amener à la Principauté toute entière risque de changer bien des opinions sur le reste du monde...

un petit casse...et ses conséquences

Le casse se passe bien... le nain ouvre les portes, le mendiant surveille depuis la rue, le marchand se prépare à évaluer la marchandise, et les deux combattants partent devant pour nettoyer la place. Ce groupe séparé se retrouve vite, chacun de son côté, face à des gardes bien armés et pas sympas. Les cambrioleurs sont vite amenés dans une pièce du sous-sol où les retrouve Dame Elyda qui leur montre une lettre. Ils tombent sur un accord : quelqu'un en veut aux cambrioleurs, et sans doute aussi à Dame Elyda. Elle les laisse s'en aller pour cette fois, sûre de leur bonne foi. Un peu risqué pour elle? Peut-être, mais qui ne tente rien n'a rien.

Et nous voilà avec un groupe de petits criminels pas jouaces car ayant la vague impression de s'être faits entuber. Pas rigolo, pas agréable, et frustrant. Remonter les contacts qui leur ont filé le job ne donne rien ; c'est un contact d'un contact d'un contact, etc. A la Grande Cour, personne ne semble connaître Izim. Chacun tente ses relations, mais rien.
Jusqu'au jour où, par un fabuleux coup du sort, le mercenaire du groupe tombe sur Izim sortant ivre d'une taverne non loin de chez lui. Il l'emmène, regroupe ses amis, et l'interrogatoire commence, pour finalement apprendre que Izim n'est qu'un intermédiaire qui ne sait pas grand chose. Son seul contact? Il n'en connait pas le nom : un khaler avec barbe tressée, bandeau sur l'oeil et tatoos de sabres sur les avants-bras, rencontré sur le port...

Une lettre

Elyda est une félys de sang pur, une angora au poil blanc, espèce rare dans la Principauté. Les rumeurs veulent qu'elle tente de se hisser dans la bougeoisie par les voies du commerce. Mais sa naissance félys fait que cela lui ets très difficile. Du coup, vu qu'elle a quand même acquis un certain statut et une certaine richesse, on parle de magouilles, de coups illégaux, etc.

Il y a peu, elle a reçu un courrier anonyme lui annonçant qu'elle allait être cambriolée par un groupe de cinq personnes envoyées par la puissante famille criminelle des Fils du Sabre pour récupérer des statuettes... qu'elle ne possède pas. Elle est prévenue de se tenir sur ses gardes. C'est trop louche, une fuite pareille venant des Fils du Sabre. Elle a donc augmenté la garde chez elle et va attendre ces intrus. Mais au lieu de les exécuter immédiatement, elle aimerait parler avec eux de cette lettre et des Fils du Sabre, juste pour voir...

Préparatifs

Donc ils avaient une semaine pour faire leur coup. Une semaine pour préparer. Deux jours leur ont suffit. Dame Elyda, leur cible, vivait dans le Quartier Rose, un quartier bourgeois de la partie khalère de Djeddir (mais pas sur la lagune). Ils ont pu voir qu'elle était une felys de sang pur, type angora, chose rare dans les Cités. La maison ne semblait pas trop gardée. Un plan facile quoi.
Pendant ces préparatifs, leur point de rencontre était une taverne proposée par Dimitri, le mendiant izgane : Le Rat noyé, sympatique lieu de débauche à l'entresol d'un vieux bâtiment sur les bords de la lagune. Une taverne où y entrer vous permet un bain de pieds gratuit, où l'odeur des clients pas lavés a le bon goût de dissimuler celle de la cuisine, où la bière est dotée d'une délicate mousse rose lui donnant un agréable goût de reviens-y, où les prix sont très bas, et surtout où personne ne pose de questions.

Le marchand de service a profité de ses contacts et de ses apports financiers pour louer une carriole à mains pour transporter les statuettes. Tout était en place pour un casse en milieu de nuit... Tranquille...

Etonnante rencontre

Les voilà ce soir amenés chacun par un contact assez sûr dans une taverne de Djeddir la Vieille : la Grande Cour. Située au milieu de la lagune, dans un enchevêtrement de canaux, elle occupe tout un pâté de maisons, et aucun pont n'y mène. Seul moyen de s'y rendre : avec les barges et les bargiers qui monnaient leurs services dans toute cette partie de la ville. L'endroit est surtout constitué d'une grande cour intérieure au centre du bâtiment, où se trouve l'essentiel de cette auberge qui est donc à ciel ouvert, mais bien garnie de toiles, paravents, etc. C'est un repaire pour beaucoup de gens louches, et on prétend que ses souterrains communiquent profondément sous la lagune avec plein d'endroits de la ville. On la sait sous la protection des Fils du Sabre sans leur être directement affiliée. La table 8 était réservée pour ces gens dont les talents devaient semble-t-il servir...

Un métis à fort sang khaler, un certain Izmir est venu leur faire une offre du genre qu'on ne peut pas refuser quand on est sans le sou... 50 couronnes (dont la moitié de suite) pour un petit casse dans une maison bourgeoise et y récupérer dans un coffre en sous-sol une dizaine de statues anciennes. Facile, normalement.
Mais pour les petites gens de la Principauté, tout commence toujours par un simple cambriolage

Les autres persos

Ben voilà, trois autres persos se sont joints au groupe pour commencer tout cela...

Carlos nous a fait un subtil (comme à son habitude) mercenaire umélorien, ancien militaire reconverti pour cause de revenu insuffisant, bien têtu et aussi ouvert d'esprit que la moyenne de ses concitoyens. Un bon bourrin à avoir sous le coude au cas où.

Yan a fait l'autre force de frappe du groupe, un assassin métis, fils d'une Izgane violée par un Umélorien, bien redoutable aussi... et surtout un tantinet sociopathe après avoir été rejeté par tout le monde.

Et Cyril nous a fait un honnête marchand khaler (d'aucuns prétendent que ces termes assemblés dans la même phrase, ça fait tache). Il semblerait cependant qu'il cache un lourd secret le forçant àa agir dans la criminalité...

un mendiant izgane

Cette fois, c'est Patrick... Et nous voilà avec un pauvre Izgane sans le sou traînant toute l'année dans la rue, quelque soit le temps et la saison (bon, il a plus de chance de vivre comme ça à Djeddir qu'à Samarande, mais quand même). En plus, ce malchanceux a une fâcheuse tendance à attirer les peines de prison. DD'un autre côté, il vit tellement dans la rue qu'il la connaît comme sa poche...